Le mot du jour : pléonasme (n. m.)
[ Article mis à jour en mai 2017 ]
Si mot pléonasme ne présente pas de difficulté particulière à l'écrit ou pour sa prononciation, ce qu'il décrit est souvent une erreur en français. Souvent, mais pas toujours ! C'est un fait méconnu : le pléonasme peut être tout à fait heureux, même parfois utile, et servir correctement un texte ou un discours. Explications.
Le pléonasme est une figure de style – à l'écrit ou à l'oral – dans laquelle on utilise dans la même expression plusieurs mots qui ont le même sens. L'un des pléonasmes les plus connus, c'est l'expression "monter en haut".
Le problème dans cette expression, c'est que si l'on monte, c'est forcément plus haut (ou en haut). La répétition de l'idée n'est d'aucune utilité, elle n'apporte ni précision, ni nuance. On appelle cela un pléonasme vicieux.
Notez que l'expression "Monter tout en haut", de son côté, n'est pas un pléonasme, puisqu'il y a l'idée du sommet.
Parmi les pléonasmes vicieux utilisés couramment, on peut citer par exemple les expressions descendre en bas, collaborer ensemble, un monopole exclusif, marcher à pied, ou encore prévoir d'avance.
D'autres pléonasmes, eux, sont admis car utiles, et sont d'ailleurs couramment utilisés.
Dans l'expression (qui est un pléonasme) "Je l'ai vu de mes propres yeux", on cherche ainsi non seulement à donner de la force à ce que l'on dit, mais aussi à préciser clairement qu'on a vraiment vu la chose (on en a été témoin, ce n'est pas quelque chose, par exemple, que l'on a lu).
Autre exemple de pléonasme admis, qui a une utilité : applaudir des deux mains. Certes, on ne peut pas applaudir d'une main, sauf en frappant avec une seule main sur une surface (mais ce n'est pas vraiment applaudir). Mais le fait de préciser (sans que cela soit indispensable) qu'on applaudit avec les deux mains donne un sens enthousiaste à l'expression. Et fait passer un message supplémentaire.
Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que certains pléonasmes sont tellement courants qu'on a oublié qu'ils en sont. L'expression "saupoudrer de sel" est ainsi un pléonasme, puisque saupoudrer signifie "poudrer de sel". Ce n'est que par extension que l'on dit saupoudrer de farine, par exemple.
Comment détecter un pléonasme vicieux ? Déjà, il y a de grandes chances pour qu'il le soit si la répétition ne semble pas volontaire. Même suspicion si les deux mots (ou expressions) de même sens n'apportent pas de précision utile, c'est-à-dire que sans l'un des mots, la portée et/ou le sens de la phrase serai(en)t identiques.
Et sinon, vous connaissez d'autres mots finissant par asme en français ? En voici cinq : enthousiasme, spasme, marasme, fantasme, sarcasme. Cherchez bien, il y en a d'autres !
Si mot pléonasme ne présente pas de difficulté particulière à l'écrit ou pour sa prononciation, ce qu'il décrit est souvent une erreur en français. Souvent, mais pas toujours ! C'est un fait méconnu : le pléonasme peut être tout à fait heureux, même parfois utile, et servir correctement un texte ou un discours. Explications.
Le pléonasme est une figure de style – à l'écrit ou à l'oral – dans laquelle on utilise dans la même expression plusieurs mots qui ont le même sens. L'un des pléonasmes les plus connus, c'est l'expression "monter en haut".
Le problème dans cette expression, c'est que si l'on monte, c'est forcément plus haut (ou en haut). La répétition de l'idée n'est d'aucune utilité, elle n'apporte ni précision, ni nuance. On appelle cela un pléonasme vicieux.
Notez que l'expression "Monter tout en haut", de son côté, n'est pas un pléonasme, puisqu'il y a l'idée du sommet.
Parmi les pléonasmes vicieux utilisés couramment, on peut citer par exemple les expressions descendre en bas, collaborer ensemble, un monopole exclusif, marcher à pied, ou encore prévoir d'avance.
D'autres pléonasmes, eux, sont admis car utiles, et sont d'ailleurs couramment utilisés.
Dans l'expression (qui est un pléonasme) "Je l'ai vu de mes propres yeux", on cherche ainsi non seulement à donner de la force à ce que l'on dit, mais aussi à préciser clairement qu'on a vraiment vu la chose (on en a été témoin, ce n'est pas quelque chose, par exemple, que l'on a lu).
Autre exemple de pléonasme admis, qui a une utilité : applaudir des deux mains. Certes, on ne peut pas applaudir d'une main, sauf en frappant avec une seule main sur une surface (mais ce n'est pas vraiment applaudir). Mais le fait de préciser (sans que cela soit indispensable) qu'on applaudit avec les deux mains donne un sens enthousiaste à l'expression. Et fait passer un message supplémentaire.
Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que certains pléonasmes sont tellement courants qu'on a oublié qu'ils en sont. L'expression "saupoudrer de sel" est ainsi un pléonasme, puisque saupoudrer signifie "poudrer de sel". Ce n'est que par extension que l'on dit saupoudrer de farine, par exemple.
Comment détecter un pléonasme vicieux ? Déjà, il y a de grandes chances pour qu'il le soit si la répétition ne semble pas volontaire. Même suspicion si les deux mots (ou expressions) de même sens n'apportent pas de précision utile, c'est-à-dire que sans l'un des mots, la portée et/ou le sens de la phrase serai(en)t identiques.
Et sinon, vous connaissez d'autres mots finissant par asme en français ? En voici cinq : enthousiasme, spasme, marasme, fantasme, sarcasme. Cherchez bien, il y en a d'autres !